Alors que le maire de la Ville de Genève, Rémy Pagani, est sous le coup d’une procédure disciplinaire suite à l’annulation du scrutin municipal portant sur les coupes budgétaires en raison de la position partiale exprimée dans le matériel de vote, les entrepreneurs basés sur le territoire de la Ville se battent au quotidien, avec courage, pour maintenir de l’emploi et des activités génératrices de ressources fiscales. Ces mêmes recettes financent une administration dont les conditions d’emploi et de rémunération sont très généreuses et permettent de garantir de multiples – pléthoriques, diront certains – prestations dignes d’un inventaire à la Prévert. Des prestations dont les tentatives d’ajustements aux réalités du marché sont systématiquement contestées, à l’instar du scrutin du 24 septembre ironiquement annulé par les bons soins de l’activisme du maire en exercice.

Si les Genevois devront donc patienter pour valider les adaptations budgétaires voulues par une majorité du délibératif de la Ville, les entrepreneurs poursuivent inlassablement leur combat pour exercer leurs activités, nonobstant les nombreuses entraves qui leur sont imposées en Ville de Genève.

Parmi les désavantages concurrentiels figure la taxe professionnelle, véritable pénitence économique qui n’est même pas corrélée à la santé financière de l’entreprise puisqu’elle est fondée sur son chiffre d’affaires et non sur son bénéfice. Initialement destinée à financer de « nombreux services de la collectivité publique », cet impôt est en effet vidé de sa substance, ces mêmes services faisant depuis lors l’objet de taxes spécifiques ; qu’il s’agisse d’évacuation des déchets ou d’usage du domaine public, rien – ou presque – n’est désormais gratuit pour nos entreprises, dont les responsables s’interrogent sur le bien-fondé d’un impôt économiquement injustifiable. A nouveau, alors que nos entrepreneurs, sur la corde raide de la rentabilité de leur activité, bossent, d’autres encaissent, puis distribuent, sans manifestement se soucier de ceux qui paient. Ils pourraient bientôt ne plus être en mesure de le faire.

De très nombreux représentants d’entreprises débattront et voterons sur les différents points: Audemars Piguet, IATA, Philip Morris, STSA, Knight Frank, DuPont, Caterpillar, Nestlé, Ferring), du secteur juridique (dont Sundaresh Menon, président de la Cour Suprême de Singapour, et Sophie Thorens-Aladjem, présidente du Tribunal civil de l’Etat de Genève, ASA, Homburger, Bonnard Lawson, eJust, Altenburger, Lalive, ICC) et du monde académique (Universités de Genève et de Neuchâtel)…

Vincent Subilia

Texte paru sur le site de la CCIG.

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